vendredi 8 janvier 2010

VANITÉS

Aujourd’hui c’est moi qui te suis chez le coiffeur, au magasin de bijoux, à la boutique de maquillage choisir un fond de teint qui cachera tes cernes, c’est vrai, récemment tu as beaucoup de cernes sous tes yeux adorés. Plus vite, plus vite me dis-tu, le temps presse, les congés des anges sont plus rapides qu’ils ne le voudraient. On vole. Que penses-tu de mes boucles ? me demandes-tu, presque désespéré au milieu des nuages. Mais tu es si beau, mon ange, si particulièrement tendre et amical, tes yeux transparents sont sublimes, et tes boucles encadrent ton visage comme un pourtour doré. Tes joues que l’on va rosir de cette poudre minérale respirent la générosité de ton être, et invitent les passants à de bruyants baisers. Les cernes, eh bien, sont signe de ton acharnement, ton incurable espoir, mon ange, qui dit : il n’y a jamais de cas perdu.

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